Photomontages… édifiants
Quelques photos valant mieux qu’un long discours, voici quelques photomontages montrant ce qu’il adviendrait de nos paysages si jamais un projet de parc éolien voyait le jour sur notre commune.
Les photos originales ont été prise avec un Nikon D40 équipé d’un objectif 55mm; l’éolienne a été photographiée sur le site de Mondreville. La longueur de son mât étant de 80m, nous l’avons rallongé de 20% de manière à ce qu’il fasse 100m, comme l’envisage le tract de la mairie.
Pour réaliser ces montages, nous avons commencé par calculer l’angle de champ de l’objectif tel qu’expliqué sur cette page. Le capteur du Nikon ne faisant pas 24×36, nous avons calculé l’angle en fonction du format réel de ce capteur, qui est de 15,6mm, pour obtenir un angle de champ vertical de 16°.
Nous avons ensuite reporté l’emplacement pressenti pour les éoliennes (tel que présenté sur le plan en bas de cet article) sur Géoportail et en tant que POI dans l’application de navigation GPS Navigon, puis mesuré les distances entre celles-ci et l’emplacement de la prise de vue tel qu’enregistré dans les données EXIF des photos.
Le reste est une application pure et simple du théorème de Pythagore. Une fois l’angle et la distance horizontale aux éoliennes connus, il était facile de calculer la hauteur totale du cadre à cette distance, puis le pourcentage de cette hauteur que représente la dimension des éoliennes. Sachant que les photos ont une taille initiale de 2 000 pixels, la taille apparente des éoliennes a été calculée en appliquant ce pourcentage, leur position estimée à partir de la cartographie GPS, et le résultat incorporé au photomontage en tenant compte de la dénivellation du terrain.
A titre d’exemple, à une distance de 2 000m, le cadre représente une hauteur de 562m. Un mât de 100m couvre donc un peu moins de 18% de cette hauteur, soit une image de 356 pixels de haut pour une photo de 2 000 pixels.
Ce que ces montages ne peuvent réellement rendre, est la sensation d’écrasement provoquée par la présence de tels monstres au milieu du paysage. Pour s’en rendre compte, il suffit de s’approcher d’un village défiguré par de tels projets, et ils sont malheureusement de plus en plus nombreux…
Il est incompréhensible de traiter la nature de cette façon quand on sait en plus le peu de résultats de ces installations. Ne laissez pas votre petite et mignone ville défigurée pour servir les ambitions de certains